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charlie hebdo - Page 3

  • POUR CHARLIE, VANVES LA REPUBLICAINE SE MOBILISE POUR DESCENDRE « LIBRE ET UNIE » DANS LA RUE TOUT EN DEVELOPPANT LE DIALOGUE INTER-RELIGIEUX AVEC LE CAFE THEO

    Pour la 2éme ou la 3éme fois depuis 2000, les vanvéens devraient se retrouver aujourd’hui pour cette marche républicaine organisée à 15H entre la place de la République et la Nation « pour Charlie ! », aprés les attentats du 11 Septembre 2001 et le meurtre de Ial Halimi le 26 Février 2006. Les différentes sections politiques de Vanves ont organisé un déplacement collectif, malheureusement chacun de leur côté, mais du même endroit : la station de métro Plateau de Vanves-Malakoff à 14H pour l’UMP et l’udi (RV au square du 11 Novembre) mais à 13H15 pour le PS dont le plus grand nombre partira individuellement ou avec des petits groupes de proches, et à 14H15 pour le Front de Gauche/PC….

    Le maire a sensibilisé les vanvéens pour y participer grâce aux panneaux d’informations électroniques, au site internet de la ville et à sa newsletters : « Les élus de Vanves souhaitent témoigner, aux côtés des Vanvéens, de la force des valeurs d’unité, de solidarité et de courage face à la barbarie, et exprimer leur indéfectible attachement aux valeurs humaines fondatrices du « bien-vivre ensemble » et aux valeurs fondamentales de notre République, dont la liberté d’expression ».

    Les politiques ne sont pas les seuls à mobiliser pour cette marche républicaine. Le réseau des Centres Sociaux et socioculturels du Département a également appelé à participer à ce rassemblement. C’est pourquoi, « en tant que service municipal et en tant que centre affilié à la Fédération, et parce que les valeurs que cette manifestation défend sont au cœur de sa mission », l’équipe de l’ESCAL s’est inscrit dans cette démarche en appelant ses adhérents à y participer : « Témoignons de la force des valeurs d’unité, de solidarité et de courage face à la barbarie, et exprimons notre indéfectible attachement aux valeurs humaines fondatrices du "bien-vivre ensemble" et aux valeurs fondamentales de notre République, dont la liberté d’expression ».

    Des associations ont lancé un appel similaire comme la société d’entraide des membres de la Légion d’Honneur Vanves/Malakoff. Et des vanvéens se sont réunis samedi matin pour finalement réfléchir à ces événements dans le cadre d’un dialogue inter-religieux organisé régulièrement par « le café Théo »

    L’émotion suscitée par les événements de cette semaine a été très intense.  Plus que personne ne pouvait l’imaginer. Le Café Théo qui s’est déroulé samedi matin au Tout Va Mieux, a permis d’en prendre la mesure. D’autant plus que cette structure réunit, quel que soit sa religion ou non, des vanvéens pour partager ensemble, même s’ils ne sont pas d’accord sur différents thèmes comme « Témoigner au quotidien » hier matin. « C’est la meilleure réponse qui soit par rapport à ce qui s’est passé » indiquait Henri Paul, l’animateur en citant Voltaire : « Même si je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, je me battrais pour que vous puissiez le faire ». Dans la grande salle de ce restaurant, il y avait, cette fois-ci, beaucoup de monde, des prêtres retraités, des sœurs, des cathos très engagés dans la vie paroissiale, d’autres moins, quelques protestants, musulmans  qui ont échangé pendant une heure et demi, à la veille de cette manifestation qui était dans tous les esprits.

    « Demain je manifesterais. Mercredi, j’achéterai Charlie Hebdo »  a déclarée une vanvéenne bouleversée par « cette résistance nationale, mondiale » comme beaucoup d’autres qui ont reconnu avoir pleuré à la suite de ces événements. « Il est important d’être présent demain pour dire que la violence est intolérable et défendre les valeurs de tolérance. Ce n’est pas supportable ce qui s’est passé ces jours-ci ! » ajoutait une autre participante. Un chef d’entreprise d’origine algérienne et musulman a indiqué qu’il avait reporté un voyage (d’affaire) pour aller manifester en tant que « citoyen du monde ». Je suis très troublé par ce qui s’est passé. Une partie de ma famille, dont ma mère, a été massacrée en Algérie durant les années 1990. On assiste à une déferlante extraordinaire. Il est important que l’on se dresse tous face à cela. Ce qui vient d’être commis, c’est de la barbarie, cela n’a rien à voir avec la religion ! »

    « On a senti que les gens avaient envie de parler ! J’ai fait réfléchir les jeunes sur ces événements. Au moins on est tous ensemble ! » témoignait un professeur, tout comme sa collègue  qui enseigne l’histoire qui en a parlé à ses jeunes, « personnellement touchés par ces assassinats » : « C’est la 2éme fois en 2 ans et demi que des individus ont été tué, là dans une boucherie cacher, après une école juive (Toulouse) » constatait elle en ayant entendu parlé de « meurtre antisémite. Cela m’inquiète énormément », à propos notamment de la prise d’otages à Vincennes. « On a senti qu’il y avait unanimité de la condamnation. Le nom de ceux qui disent « Je suis Charlie » est incroyable. J’y vois une réaction extrêmement vitale car on a touché à notre liberté. Je souhaite que ce mouvement unanime se traduise par des réflexions et des témoignages de fraternité » ajoutait un autre participant. « Nous sommes là face à un fanatisme qui veut imposer. Mais on le voit dans toutes les religions. Comment peut on passer de simple croyant à fanatique…et terroriste. Qu’est-ce que, dans nos religions, peut entraîner cela ? Car les germes du fanatisme sont dans nos religions ! ». L’une des participantes n’a pas caché qu’elle avait pensé « à la mére de  tous ces jeunes qui ont échappé à tout contrôle ». D’autres se sont interrogés pour savoir comment ils avaient pu en arriver là, très partagés  sur la façon de les considérer après « ces faits innommables », certains parlant de « victimes » : « certains de ses jeunes ont été blessés, n’ont pas su prendre du recul, se sont connus en prison…Et nous sommes désarmés face à cela ! ». Malgré tout cela, « il faut témoigner de Dieu amour et aussi d’espérance ! On sait que le bien vaincra. On doit avoir cela en ligne de mire. Le dialogue inter-religieux est fondamental. Il  faut se rassembler sur ce qui nous unit ! ». Une participante a même reconnue : « Pauvres petits dessinateurs ai-je réagit ! C’est devenu maintenant une prière ! »

  • VANVES AU LENDEMAIN DE L’ATTENTAT CONTRE CHARLIE HEBDO : BEAUCOUP D’EMOTION ET DE REACTIONS : « On est tous Charlie ! »

    « Vanves au Quotidien est Charlie » bien sûr depuis cette funeste matinée de Mercredi dernier où « la liberté a été massacrée ». Personne en cette fin de matinée n’en croyait ses oreilles avant de voir les images sur les chaînes d’infos et surtout d’apprendre le nom des victimes, Cabu, Wolinski, Charb, Tignous…parmi les 12 victimes ou de voir la vidéo de  l’assassinat  à bout portant de ce policier à terre. Une vanvéenne fonctionnaire à Bercy racontait mercredi soir qu’en cette fin de matinée,  elle avait entendu de nombreuses sirènes de véhicules de secours et vu de nombreuses ambulances se diriger vers la Salpétrière avant de comprendre pourquoi.Tout le monde se souviendra de ce qu’il faisait ou de la façon dont il a prit connaissance de cet attentat ce jour là. L’émotion était palpable, chacun donnant ses impressions, parmi les vanvéens rencontrés, sans véritablement de réactions violemment anti musulmanes, car ils savent faire la part des choses, à part quelques exceptions d’illuminés ou racistes dans l’âme

    « Je présente mes plus sincères condoléances aux familles des victimes du tragique et révoltant attentat perpétré au siège de Charlie Hebdo, assassinées en ce jour en raison de leur engagement en faveur de notre grand principe républicain de défense de la liberté de la presse.Les drapeaux de l'Hôtel de Ville de Vanves seront mis en berne » réagissait Bernard Gauducheau, maire de Vanves sur son blog. « En cette journée noire pour la liberté de la presse et la liberté d’expression, les militants et les élus PS de Vanves expriment leur soutien aux équipes de Charlie Hebdo et aux policiers, ils se joignent à la douleur des familles. #JeSuisCharlie » twittait Antonio Dos Santos, secrétaire de la section PS de Vanves. Guy Janvier (PS) a envoyé, par SMS, un dessin de Kichka qui fait patie, avec Plantu, du  collectif « cartoons for Peace »  où un dessinateur, sur sa planche à dessin, explique « la liberté d’expression c’est faire couler de l’encre, pas faire couler le sang ». Maxime Gagliardi (UMP), maire adjoint aux sports pleurait ses dessinateurs dont  Cabu : « c’était pour ma génération les émissions de Dorothée,Wolinski,  droit de réponse, c’est une partie de notre adolescence qui s’envole. De plus   j’avais  pour Charb une réelle admiration pour son courage et sa force de conviction en faveur de la laïcité ».

    « Cet attentat terroriste est un acte de violence organisé, prémédité, barbare. Au-delà de la France, il témoigne d’une évolution négative du monde qu’il faut arrêter pour penser notre avenir en commun, retrouver la confiance. Comptons sur le gouvernement pour arrêter les terroristes, lutter conttre la violance et tracer les perspectives d’un espoir. Nous sommes Charle Hebdo » réagissait Lucile Schmid (EELV), conseillére municipale. « Mes pensées vont d’abord vers les victimes et leurs familles. Il  nous faut  maintenant une franche unité nationale et éviter tous les amalgames. Je soutiendrai, comme sûrement, nombre de nos collègues sénateurs UMP, les actions proposées par l’exécutif pour lutter conte le terrorisme » réagissait  Isabelle Debré (UMP) vice présidente du Sénat.  « Le sentiment d’une  immense tristesse, mes premières  pensées vont à toutes les victimes journalistes, collaborateurs, policiers  et à leurs familles. Je partage pleinement le sens des interventions de notre Président François Hollande et de notre ancien Président Nicolas Sarkozy. L’heure est à l’unité de la République, à son rassemblement dans sa diversité autour de ses  valeurs de Liberté, d’Egalite et de Fraternité. Rien n’est plus cher que la liberté d’expression les démocrates doivent faire face aujourd’hui et demain » ajoutait Maxime Gagliardi (UMP), maire adjoint.

    Dés Mercredi après-midi, était déclenché le niveau « alerte attentat » dans le cadre du plan Vigipirate qui n’a pas fait sentir ses effets tout de suite dans le quotidien des vanvéens, sauf pour les écoles. Les sorties scolaires dans les académies de Paris, Créteil et Versailles et les activités en dehors des établissements étaient «  suspendues jusqu'à nouvel ordre » indiquait le ministère de l'Éducation nationale et le rectorat de Paris, alors que les élèves n’avaient pas cours. Une cellule de crise était activée au rectorat de Paris et il était rappelé d’interdire de stationner aux abords des établissements. Les activités extérieures à la vie scolaire ont été supprimées, les  récréations  ont été  annulées, et les cartables étaient vérifiés à l’entrée des écoles de Vanves.

    Mais, avec  la fusillade de Montrouge/Châtillon de jeudi matin, l’ambiance s’est alourdie. Les écoles ont reçu beaucoup d’appel de parents qui s’inquiétaient. Le moindre petit événement, sûrement sans rapport avec cette fusillade, prenait des proportions énormes comme un changement de trajet du bus 58 (dans Paris). Même si le CD 50 était bloqué jusqu’à Vanves, la RATP stockant les bus au niveau de la mairie de Vanves, avenue Antoine Fratacci.  « Je suis allé à Paris. Tu vois ! Et j’en suis revenu ! » disait une femme à son mari. « Je suis effondré. Cela va faire le jeu de l’extrême droite » se désolait une autre vanvéenne  en se dirigeant vers le marché. A l'hôtel de Ville, la minute de silence à midi, rassemblait peu de monde autour du maire, avec quelques adjoints et élus ainsi que des directeurs de services. Il est vrai que les élus n'avaient été prévenu que vers 10H du matin, alors qu'ils étaient déjà à leur travail.  

    Les collectivités territoriales comme Vanves, ont un rôle de relais pour informer leurs services et la population de l’activation de ce niveau Alerte Attentat, via notamment les panneaux d’information lumineux. Outre la mobilisation des agents de police municipale et de tous les agents qui assurent une mission de sécurisation ou de prévention, les communes doivent renforcer les contrôles lors de l’accès aux établissements recevant du public. Depuis Jeudi matin, il n’y a plus qu’un accès au PMS André Roche, par la rue du Docteur Arnaud, celui de la rue Jean Baptiste Potin ayant été fermé et cadenacé, à la surprise de beaucoup d’habitués qui ont dûs faire le grand tour pour rejoindre les courts de tennis. Elles peuvent envisager le report de certaines manifestations attirant du public, ce qui devrait être le cas de la galette des Rois de l’UMP et de l’UDI prévue Lundi prochain à l’école Larmeroux pour le lancement de la campagne aux élections départementales d’Isabelle Debré, vice présidente du Sénat  et de Jean Didier Berger maire de Clamart. Qu’en sera-t-il du Festival Artdanthé ?  La Préfecture des Hauts de Seine hier soir, et la Conseil Général des Hauts de Seine, mardi prochain, ont annulé leurs réceptions du nouvel an.

    Au niveau régional, Jean Paul Huchon, président de la Région IDF,  qui dévoilera une bâche sur la façade du Conseil Régional  aujourd’hui à 12H,  rendant hommage aux victimes  de cet attentat après avoir réuni l’ensemble de présidents de groupe politique, était l’un des premiers à exprimer  son effroi et son indignation « face à cet acte d'une barbarie inqualifiable. Mes pensées vont d'abord aux familles des victimes. Elles vont aux personnes qui sont entre la vie et la mort. Je veux dire toute ma solidarité à la rédaction de Charlie Hebdo, ainsi qu'aux forces de l'ordre, dont certains membres ont donné leur vie pour protéger des femmes, des hommes et la liberté de la presse. Un attentat contre la presse est un attentat contre la République ».

    Enfin, ce week-end, les rencontres sportives devraient s’ouvrir par une  minute de silence comme ce sera le cas pour le match de basket Vanves-Caen comme l’a demandé le président de la FFBB JP Suitat   car  « Les  valeurs  de notre sport et du sport en général doivent contribuer à lutter contre toutes les formes de barbarie et à préserver l’unité nationale dont nous avons tous besoin. » Il a souhaité que ce texte soit lu à ce moment là : «  Mercredi 7 janvier, la France a été victime d’un attentat dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris. 12 personnes ont trouvé la mort lors de cette attaque barbare. La FFBB et l’ensemble du basket français partagent la douleur des familles des victimes et souhaite marquer son soutien à l’unité nationale dans cette période si difficile. L’ensemble du mouvement sportif a décidé de rendre hommage aux personnes décédées ».